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 Journal d'un Démon

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‡ Demon - Niveau 4

Sebastian Nightingale


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MessageSujet: Journal d'un Démon   Journal d'un Démon Icon_minitime1Lun 1 Oct - 19:05

"Sebastian prit dans ses mains son journal, son fidèle journal. Ou du moins le premier tome de son journal. Le premier et le plus important.
Caressant de ses doigts fins et élégants, le cuir rouge de la couverture et les pages certes un peu fragilisées par le temps, mais néanmoins en bon état, l’ancien Révolutionnaire se laissa aller à la nostalgie. Prenant place dans un de ses fauteuils favoris, il ouvrit avec une grande délicatesse le livre qu’il avait conservé presque religieusement pendant plus de deux siècles et lut avec émotion la petite dédicace sur la page de garde.

« De te fabula narratur.*
Amitiés, M.R.»

Avec un sourire, le Démon tourna la page..."


Journal d'un Démon Journa10

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*"C'est de toi que parle ce récit."


Dernière édition par Sebastian Nightingale le Dim 7 Oct - 11:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Journal d'un Démon   Journal d'un Démon Icon_minitime1Dim 7 Oct - 11:08

Prison de la Grande-Force, Paris, le 5 mai 1789, midi

Voilà les premiers mots que j’écrirai dans ce journal. Je n’aurais jamais pensé exprimer un jour mes sentiments, mes rêves, mes peurs, mes doutes dans un livre, mais Maximilien m’a convaincu. Il paraît que cela pourrait m’être salutaire dans la situation qui est la mienne. Je n’ai pas de lumière autre que celle du soleil qui passe par ma fenêtre, donc j’écrirai à la mi-journée.

Selon Maxime et Camille, mes amis et avocats, mon cas risque d’être difficile, « mais pas totalement désespéré et loin s’en faut », selon la propre expression de Robespierre. Desmoulins et lui viennent souvent me voir, quand leurs affaires le leur permettent. J’ignore totalement comment ils ont réussi à obtenir un tel droit de visite. Ces hommes sont réellement exceptionnels : là où les miens m’ont rejeté, m’ont gravé une croix au tison rouge sur l’épaule pour bien signifier leur reniement, Maximilien et Camille m’ont ouvert leurs bras, leurs cœurs, leurs connaissances, m’ont appris à lire et à écrire… Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils font ça pour moi. Ils ont ri quand je leur ai parlé de ça. Selon Robespierre, tous les hommes sont égaux ou devraient l’être. J’aime beaucoup ses idées, ou du moins mon côté humain les aime. Je pense que cet homme pourrait faire changer les choses en France, s’il s’entoure des bonnes personnes, plus particulièrement de notre ami commun.

La situation est très tumultueuse, même à Paris. La Cour et la sécheresse ruinent l’Etat et le peuple, écrasé sous les impôts qu’il ne peut, majoritairement, pas payer, meurt de famine et de misère dans les rues, alors que la Reine se pavane dans des robes hors de prix. Des pamphlets haineux se répandent, les larcins et les fraudes se multiplient. Et les bas-fonds ne sont pas les seuls à se plaindre. J’ai entendu des gardiens s’indigner de cet état de fait, quand l’homme auquel le Roi a affecté à la direction de la Force, le Comte Matthieu de Peyrolles, n’écoutait pas. Quelle plaie, ce comte à la manque ! Je n’ai jamais vu d’homme aussi détestable que ce chien de palais, ce petit courtisan !

Il fait froid aujourd’hui, mais nous avons droit de nous réunir dans le chauffoir, les gardiens vont distribuer des couvertures, ce soir, et Camille m’a donné l’un de ses manteaux, ce matin. Il m’a transmis un mot de Maximilien qui me jure qu’avant l’hiver, je marcherai libre dans les rues de la capitale et il m’a proposé de m’héberger chez lui à ma sortie. Il me propose, avec Camille, de m’initier au droit et au journalisme. Je me demande vraiment, en dehors de l’amitié ce qui les pousse à faire tout cela pour moi. Car, non content de m’avoir évité une sentence arbitraire et sans jugement, leur soutien est infaillible. Ils m’ont dit que mon courage les a touchés et que si tous les Français en avaient le tiers, les choses bougeraient bien plus vite. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années et nous nous aimons beaucoup. Ils seraient prêts à tout pour m’aider, et ce sont bien les seuls. Le Comte de Peyrolles m’aurait sûrement envoyé à la potence ou aux galères avec la plus grande des joies.. Mais mes amis sont têtus, connaissent très bien la loi et possèdent une éloquence incroyable. Je connais Maxime et Camille de longue date, du temps où ils étaient à Louis-Legrand. J’ai vu ce dont Robespierre est capable, à Arras. Un grand homme, ce Maximilien. Ou du moins pourrait-il le devenir, si l’Univers lui prête vie.

Aujourd’hui, j’attendais Maxime, mais Desmoulins m’a rapporté que son rôle de député du Tiers Etat l’oblige à se trouver à Versailles pour les délibérations. Camille m’a parlé des Etats Généraux et de la tension palpable qui règne dans les rues. Il faut vraiment que je sorte avant que ce feu ne meurt.

(La suite est en crypté)

Belial ne comprend pas pourquoi je reste enfermé, alors que je pourrais être dehors dans la seconde. Mais où serait le plaisir du jeu, si on gagne en trichant ? Et puis, j’ai une absolue confiance en Robespierre et en Desmoulins. Quitte à vivre avec les humains, autant suivre à peu près leurs règles du jeu. Et puis, n’en déplaise à Peyrolles, ce n’est pas un petit séjour en prison qui va me tuer. Je rêve du jour où je serai libéré, rien que pour voir la tête du Comte. Bien sûr, cette petite vengeance facile ne me satisfera pas. Il se dit incorruptible, il ne peut me tromper, moi le Démon des Emotions, le Semeur de Troubles : il rêve de gloire et de prestige. Un tel homme se laissera facilement tenter par le bon contrat. Pas Maxime, ni Camille. Jamais, je ne permettrai qu’un démon s’en prenne à eux. Ils me sont par trop chers.

À mon arrivée ici, j’ai rencontré un jeune homme nommé Louis que Peyrolles sermonnait à propos de pamphlets qu’il aurait fait imprimer et distribuer. Il a été placé dans la cellule voisine de la mienne. J’ai remarqué une petite ouverture dans le mur de me séparant de Louis, sûrement aménagée par les précédents occupants des deux geôles, certes trop petite pour que nous puissions nous rejoindre, mais suffisante pour y cacher ce journal et que je puisse discuter avec mon « voisin ». Je suis sûr que Maximilien s’entendrait très bien avec lui.

J’espère bientôt revoir mes chers amis et me retrouver à leur côté dans le combat qui s’annonce. J’ai comme le pressentiment que les mois qui viennent vont être décisifs. Quoi qu’il en soit, l’Histoire n’oubliera jamais cette année, j’en suis persuadé.
Je dois m’arrêter d’écrire, car le repas va être servi. Je reprendrai donc demain.
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