J'suis né dans le plus grand ghetto de Sydney. Mon père se faisait souvent arrêter pour trafic de stupéfiants et ma mère gagnait de l'argent à sa façon. Ironiquement ils- ou plutôt elle- m'ont appelé Saint-John... Ils savaient que je n'aurais rien d'un Saint en grandissant. Les enfants d'hors-la-loi ne deviennent jamais des saints.
J'allais à l'école public, ou plutôt je faisais l'école buissonnière tous les jours. En fait ils m'ont vu que trois fois là-bas : lors de ma rentrée, le jour où ils ont convoqué ma mère pour mes absences... et le jour où j'ai provoqué un incendie dans leurs bâtiments vomitifs.

Bien sûr ils n'ont jamais su réellement que c'était moi, ma mère si. Les mois qui suivirent ont été les plus éprouvants pour la police locale qui dû faire face à des incendies fréquents, qui touchaient principalement des bijouteries au départ... Puis des banques ensuite. J'étais qu'un ado encore, je devais avoir 14 ou 15 ans, mon père venais d'écoper de quatre ans de prison ferme et je formais avec ma mère un duo de bandits redouté dans tout le pays. Bien sûr qu'elle se servait de son mutant de fils, elle qui n'avait jamais fais attention à moi auparavant, maintenant qu'elle avait découvert mon don je devenais maintenant très intéressant à ses yeux.

Mais un jour rien ne se passa comme prévu. Ou devrais-je dire : tout se passa comme prévu de mon côté. On ne m'avait pas donné le don de créer le feu, mais celui de le contrôler. Cette nuit-là j'ai décidé de laisser les flammes s'exprimer... Cette nuit-là je les ai laissées prendre le dessus sur ma mère. Cette nuit-là je me suis... émancipé.

Tout est allé très vite. J'amassa le butin que nous gardions dans notre appartement miteux et pris le premier avion pour Dubaï sans aucun remord. C'est là-bas, dans un marché, que je trouvais un zippo sur lequel prônait un requin. J'ignorais à ce moment que j'étais suivi. Jean Grey, une mutante télékinésiste, me proposa d'entrer dans une école spéciale. Je refusais.
Il me fallut une semaine pour revenir sur ma décision. Je n'étais pas normal et je détestais me faire passer pour un humain. Je n'étais pas un Saint, je n'étais pas fait pour une vie lisse et honnête, j'étais un mutant, je devais vivre avec des mutants.

Je changeais donc d'avis et accompagnais Grey jusqu'à l'institut du Professeur X, une école pour jeunes surdoués. Ce fut la seule fois où je me sentis réellement chez moi, dans une famille, et ce serait hypocrite de ma part de ne pas le reconnaître. Là-bas je traînais qu'avec Bobby Drake, le premier et sûrement dernier véritable amis que j'aurais dans ma vie, et Malicia, sa petite-copine. Ma soif d'action fut vite étanchée aux côtés des X-Men, mais une simple rencontre avec le camp ennemi m'ouvrit les yeux.

L'épisode à la maison de Bobby me tourmentait déjà... La cause que défendait Magnéto et sa Confrérie m'attirait. Et logiquement, quand les X-men se mirent à défendre les humains, je changeais de camp et sauvais ma peau par la même occasion, en laissant Bobby et Malicia derrière moi. Magnéto me donnait de l'importance, ce que les X-men ne faisait pas, c'est bien regrettable pour eux car je suis l'un des plus puissants mutants de la Confrérie à présent.