Sujet: Sebastian Nightingale *Chante, rossignol chante...* Ven 6 Juil - 18:24
«Sebastian Cilian Nightingale»
pv scénario inventé(e)
feat. Sébastien Agius.
about you
SURNOM ㄨ Seb', Sebast', Bastian, Bast'. (Aed', Nightingale, pour les démons) SITUATION ㄨ Célibataire ÂGE ㄨ 372 ans NATIONALITÉ ㄨ Franco-Américaine DATE DE NAISSANCE ㄨ 14 juillet 1640 POUVOIR ㄨ Métamorphose directe et indirecte, contrôle des émotions et hypnose vocale. RACE ㄨ Démon Supérieur IDENTITÉ SECRÈTE ㄨ Aedon, le Démon des Emotions, le Semeur de Trouble, le Rossignol de Belial. CRÉDIT ㄨ
Your story
*Fin novembre 1639, dans une clairière dans les environs de Paris*
"Moi qui détiens le pouvoir des pouvoirs et la force suprême, je t'ordonne à l'instant de te plier à ma volonté et d'agir selon mon bon vouloir. A toi, Bélial, je t'évoque et te commande de venir en ces lieux afin que je te donne mes ordres. Si tu n'apparais pas immédiatement , de toute ma puissance je te menace de nuire à ton repos, jusqu'à ce que tu aies accompli ma volonté. J'ajoute à ma puissance la force inviolable du pentagramme à laquelle tu ne peux que te soumettre." La voix de la jeune et belle gitane s'élevait au milieu de la clairière déserte, couvrant le léger bruit du vent et les rares cris des animaux nocturnes. Les flammes des bougies nécessaires au rituel vacillaient sous l'action du vent, sans pour autant s'éteindre, éclairant faiblement le pentacle gravé dans la terre encore imbibée du sang sacrificiel. Soudain, une fois que Marina Rossignol eut répété son invocation une troisième fois, le vent s'amplifia d'un coup, éteignant toutes les chandelles d'une seule bourrasque. Puis, une énorme colonne de flammes se forma dans le pentagramme et disparut pour laisser apparaître un homme magnifique, les bras croisés sur sa poitrine et un sourire énigmatique aux lèvres. "Oh, mais que voilà une charmante surprise ! Je m'attendais à voir l'habituel vieux sorcier barbu et ridé, et je tombe sur une splendide jeune gitane. C'est mon jour de chance." dit-il d'un voix douce, presque caressante. "Prince de l'Enfer, pardonne cette invitation manquant cruellement de courtoisie. Je demande ton aide." répondit Marina avec déférence, en posant un genou à terre. "Comme tous ceux qui ont l'audace ou la démence d'en appeler à moi. Que puis-je faire pour toi, douce et belle Marina ?" "Prince, je te demande humblement de m'accorder le pouvoir sur le coeur des gens. Je veux pouvoir contrôler les sentiments." Belial éclata de rire et se mit à faire les cents pas dans l'enceinte du pentagramme. Marina, les mains encore poisseuses du sang du bébé qu'elle avait sacrifié pour appeler le démon, tremblait. Si le sacrifice n'était pas suffisant par rapport à la demande, Belial pouvait refuser et elle aurait fait tout ça pour rien. Elle était désespérée. Sinon, comment expliquer son acte insensé autrement ? "Ah les humains et leurs sentiments... Et qu'es-tu prête à m'offrir en échange ? Parce que cet enfant, c'est tout juste suffisant pour que je me déplace." "Tout ce que j'ai... sauf mon âme." Sa réponse lui valut un autre éclat de rire cruel de la part de l'ancien Archange. Chaque rire faisait trembler la gitane qui savait ce qu'elle risquait pour avoir fait ce rituel. Elle avait assisté à l'exécution de sa mère et de sa tante, toutes deux convaincues de sorcellerie. La voix de Belial la fit sursauter et la sortit de ses pensées: "Tu as de la chance, Marina. Je vais te donner ce que tu veux. Mais en échange, tu dois porter mon fils." La belle jeune femme ouvrit de grands yeux, surprise. Elle ne s'attendait pas du tout à ça. Belial se retourna vers elle, son sourire énigmatique se teintant d'espièglerie. Bien qu'elle essayait tant bien que mal de lui fermer son esprit, le démon parvint à lire un nom. Un seul nom qui voulait tout dire. "Johnny... c'est donc pour lui que tu as pris autant de risques ?" Cette simple phrase réduisit les derniers scrupules de la belle à néant, comme le pensait le Seigneur infernal. Marina se releva, ficha son regard dans les deux braises incandescentes qui illuminaient le visage de Belial et dit, d'une voix décidée et ferme: "Très bien, Belial. J'accepte de porter ton fils. Mais donne-moi le pouvoir de contrôler les sentiments, je t'en conjure." Le sourire du démon s'élargit, dévoilant ses jolis crocs immaculés. Il lui présenta le contrat et un couteau. La jeune gitane s'essuya les mains sur sa robe, prit l'arme et s'entailla la paume avant de poser sa main sur le contrat. D'un geste gracieux, l'ancien Archange pointa l'index vers le ventre de l'invocatrice et prononça une formule d'une voix douce. Durant l'incantation, une sorte de flamme bleue se mit à s'élever du sol, dansa un peu autour du seigneur démoniaque, puis flotta jusqu'à Marina et s'immisça par sa bouche et son nez. La gitane tomba à genoux, à demi-évanouie, mais demeura consciente assez longtemps pour entendre: "Profite bien de ton nouveau pouvoir, joli petit rossignol. Et prends bien soin de mon fils..."
*3 septembre 1679, 19h45, communauté tzigane aux abord de Paris* Le soir était clair et plutôt doux. Les étoiles scintillaient comme des pierres précieuses fichées dans le jais du ciel. Le beau jeune homme au visage d'ange les regardait avec nonchalence, assis au pied d'un arbre, l'esprit ailleurs. Depuis quarante ans qu'il écumait la région parisienne, jamais il ne s'était senti aussi seul et démuni. Sa mère, la jadis splendide Marina Rossignol, était alitée depuis plusieurs jours déjà et les choses semblaient aller de mal en pis. Le jeune démon aimait tendrement sa mère, malgré le fait qu'elle l'ait rejeté peu de temps après son cinquième anniversaire. On la disait sorcière, et cela avait fait fuir l'homme qu'elle aimait éperdûment. Elle en avait perdu la raison, mais jamais son fils n'avait cessé de l'aimer et de la chérir. Et la voir dans cet état le rendait malade. Il savait contrôler les émotions des autres, mais les siennes étaient totalement hors de sa maîtrise. Au bout d'un moment, une jeune gitane qui, elle, ne s'était pas détournée d'eux, nommée Sidji s'approcha de lui, le tirant de ses sombres pensées. Elle s'agenouilla auprès de lui, posa sa main sur son bras et lui murmura: "Sébastien, ta mère... elle te réclame... elle... elle n'en n'a plus pour longtemps..." Il n'en fallut pas plus pour que le jeune homme se lève et se précipite vers la roulotte de sa mère. Sidji lui emboîta le pas, mais son ami lui fit signe de rester dehors. La roulotte était emplie de senteurs d'encens, de vieux tissus et de fleurs séchées, cela faisait même mal à la tête. Mais, hélas, cela ne parvenait pas à dissimuler l'odeur de mort qui émanait de celle qu'on surnommait jadis "la Merveilleuse". Aujourd'hui, à soixante ans, dévorée par la maladie, elle faisait peine à voir. Sébastien, qui peinait à retenir ses larmes, s'approcha de sa mère, s'agenouilla près du lit, prit la main de la mourante et dit, de sa voix la plus douce: "Je suis là, mère. Je suis là." Marina se tourna vers son fils, un sourire tendre aux lèvres. La Mort approchante semblait lui avoir rendu sa raison et elle regardait à présent son garçon avec amour. Laissant couler des larmes de joie, elle tendit l'autre main vers le visage de Sébastien et lui caressa la joue avant de lui répondre: "Sébastien... Sébastien... comme tu es beau, mon fils... mon garçon..." Ce dernier rattrapa de justesse les larmes que ses yeux menaçaient de laisser couler et se cramponna à la main de la femme qui lui avait donné la vie. C'était insupportable pour lui de savoir sa mère dans cet état et de ne rien pouvoir faire pour l'aider. "Me pardonneras-tu un jour de t'avoir ainsi rejeté, mon cher petit ?" Sébastien releva les yeux immédiatement quand il entendit cette question. Il embrassa la main de Marina Rossignol et la serra contre son coeur en caressant le front de la gitane de son autre main. Il était brûlant. "Mère, comment pourrais-je t'en vouloir pour quoi que ce soit ? Sans toi, je ne serais pas là. Je t'aime, et cela quoi qu'il puisse arriver." "Sébastien... mon cher petit rossignol... mon magnifique garçon... M'accorderais-tu la faveur d'accomplir mes dernières volontés ?" "Quoi que tu me demandes, je le ferai, je le jure." La vieille femme sourit, caressa la joue du beau jeune homme qu'elle avait mis au monde et vu grandir, se pencha à son oreille et lui murmura ses dernières volontés, avant de l'embrasser sur le front et de se recoucher. Sébastien laissa ses larmes couler sur ses joues imberbes, changea l'oreiller de sa mère en tapis de pétales de roses et d'autres fleurs, et se mit à chanter un chant que Marina lui avait appris. Il n'avait pas du tout le coeur à chanter, mais il avait fait une promesse et la respecterait. Le chant en était la partie la moins douloureuse...
Quand Sébastien sortit de la roulotte, son regard était totalement vide. On pouvait voir les sillons des larmes qu'il avait versées briller sur ses joues. Ses mains tremblaient. Il fit quelques pas en direction du feu qui brûlait au milieu du camp, mais, arrivé à peu près à mi-chemin, ses jambes le lâchèrent et il tomba à genoux. Sidji, qui était restée à l'extérieur de la caravane, se précipita pour lui porter assistance, mais il la repoussa, se releva tant bien que mal et parcourut quelques mètres avant de s'écrouler en pleurant. La jeune femme s'agenouilla près de lui et lui posa la main sur l'épaule. Cette fois, il ne lui opposa aucune résistance. Au contraire, il vint se blottir contre elle, comme un enfant. Ils ne dirent rien, ils n'en avaient pas besoin. Ils se connaissaient depuis l'enfance de la belle, Sidji était un peu la petite soeur de Séb'. Les autres Tziganes s'approchèrent d'eux, intrigués. Quand Sébastien s'en rendit compte, il devint comme fou. Il se leva, leur fit face et se mit à hurler: "QUE VOUS AVAIT-ELLE FAIT ? QU'AVAIT-ELLE POUR QUE VOUS LA HAÏSSIEZ ? VOUS L'AVEZ ABANDONNEE, ALORS QU'ELLE AVAIT BESOIN DE VOUS ! POURQUOI ?" "Sébastien, je t'en prie..." le supplia Sidji en s'accrochant à son bras. "ELLE A VECU L'ENFER ET VOUS L'AVEZ ABANDONNEE ! QUELS GENRES DE MONSTRES ÊTES-VOUS DONC ?! ALLEZ BRÛLER EN ENFER POUR VOIR SI J'Y SUIS ! JE NE VEUX PLUS VOUS VOIR !" Les gens regardaient le jeune homme avec beaucoup de crainte, et ce, depuis longtemps. Il avait la quarantaine et en paraissait environ douze de moins; il était toujours présent quand des conflits s'envenimaient; il semblait manipuler les personnes qui l'entouraient... Mais là, au lieu de fuir, les Tziganes les plus proches du jeune homme s'immobilisèrent, le regard dans le vide, puis firent demi-tour et avancèrent en direction du feu. Le démon se calma instantanément en voyant un homme se jeter dans les flammes et y rester. Il y eut des cris d'horreur et tous les regards se tournèrent vers Sébastien. Ce dernier ne comprenait rien. Etait-ce lui qui avait fait ça ? Un nouveau pouvoir ? Effrayé par ce qu'il venait de faire, il s'enfuit à toute jambes, sans se soucier des appels de Sidji.
Arrivé aux abords de la Seine, le jeune démon tomba à genoux dans la boue, la tête dans les mains. Tant de choses se bousculaient dans son esprit, il avait l'impression que sa tête allait exploser. Son regard tomba sur son reflet dans l'eau noire et ne reconnut pas son reflet: ses cheveux étaient en bataille, d'un bleu pur, ses traits s'étaient durcis, ses canines étaient devenues pointues et acérées et ses yeux, cernés de noir, avaient les iris blancs. Incrédule, il toucha son visage, avant d'apercevoir deux yeux flamboyants le fixer avec fierté dans le reflet. "Tu es vraiment incroyable, mon fils. Ce pouvoir ne se déclenche, d'habitude, qu'au premier siècle d'existence. En moins de cinquante ans, tu as déjà deux pouvoirs extrêmement puissants et ta forme démoniaque est apparue. Tu ne peux pas savoir à quel point tu me rends fier, Aedon." "Elle est morte..." "Oui, je sais. C'est bien triste. Mais la vie continue, Aedon. Tu as un énorme désavantage par rapport à tes frères et soeurs: tu es un être émotif. C'était nécessaire pour que tu puisses manipuler les émotions. Mais si tu les laisses trop s'exprimer, tu vas devenir fou. Ta mère est morte, c'est une tragédie, on est bien d'accord. Pourtant, tu dois continuer ce pourquoi tu as été créé !" Sébastien sentit une main se refermer sur son épaule sans réel ménagement. Il se retourna et, pour une fois, Bélial lui faisait face. Il était vraiment magnifique et sa prestance était telle que le jeune homme baissa les yeux humblement. Le Prince infernal sourit et lui fit relever la tête. Puis, il pointa un doigt gracieux en direction de Paris et poursuivit: "Tu te souviens des bagarres, des émeutes, des crimes que tu as créés ? Te souviens-tu comme tu t'y es amusé, en manipulant la colère de tes compagnons, leur soif de liberté, leur cupidité, leur colère ? Tu y as pris un immense plaisir, n'est-ce pas ? Eh bien, continue. Fais de ce monde ton terrain de jeu. Rends ton père fier, amuse-toi... Et n'oublie pas que la seule personne à qui tu aies à rendre des comptes, c'est moi. Et moi seul !" Sur ces mots, Bélial disparut, laissant son fils en proie à une confusion des plus totales...
*14 juillet 1789, 13h28, Bastille, Paris* L'atmosphère était extrêmement tendue, depuis quelques jours déjà. Paris était une véritable poudrière. Et cela n'allait pas en s'arrangeant.L'avant-veille, Camille Desmoulins avait appelé le peuple à prendre les armes et la capitale était en passe de devenir un gigantesque champs de bataille. Les dirigeants de la Bastille refusaient de distribuer la poudre et les balles aux émeutiers et ces derniers commençaient à s'impatienter. Ca n'allait pas tarder à sérieusement partir en vrille. Pour le plus grand plaisir du Semeur de Troubles. Un peu à l'écart de cette foule grouillante et fulminante, le beau jeune homme, adossé à un mur, une pomme à demi-dévorée à la main, observait tout ceci d'un oeil amusé. Ni les émeutiers, ni personne d'autre ne semblaient se rendre compte de sa présence. Sébastien Rossignol était assez apprécié. Toujours agréable, drôle, à l'écoute, capable d'apaiser les conflits, les peines, beaucoup de gens cherchaient sa présence. *S'ils savaient...* songea le jeune homme en jetant son trognon de pomme d'une geste nonchalant. Se redressant un peu, il jeta un vague regard à l'agitation qui se déroulait devant lui, puis leva les yeux vers les murailles. Il y avait du mouvement, comme... des soldats qui se préparaient à tirer ! Tiens, peut-être qu'il n'aurait pas besoin de se fatiguer, finalement. Soudain, un tir toucha une insurgée à à peine quelques mètres de lui. Il s'agenouilla près d'elle, feignant l'horreur, regarda autour de lui et quand il fut sûr d'avoir capté le regard d'au moins une personne, il se servit de son pouvoir démoniaque et augmenta la colère de l'homme en question. La victime se retourna et harangua la foule, au plus grand plaisir du jeune démon. Les choses commencèrent à sérieusement se gâter et Sébastien décida de se mettre à l'abri des balles, pour profiter du spectacle. Être blessé ne lui faisait pas spécialement peur, cétait juste la comédie qu'il fallait jouer après qui l'ennuyait au plus haut point. L'atmosphère se chargeait d'odeur de poudre et de sang et bientôt la fumée rendit l'observation impossible. Seul les cris de colère et le sifflement de balles permettait de se rendre compte du chaos qui était en train de se dérouler. Ce spectacle était sans doute le plus beau cadeau d'anniversaire que les humains auraient pu faire à Aedon. Heureusement, aucun de ses amis ne faisaient partie des insurgés. Sébastien se désintéressa du chaos ambiant et son regard tomba à ses pieds: un rossignol y gisait, atteint par une balle perdue. Le jeune démon le prit dans ses mains, l'observa un moment, soupira et le reposa tendrement à terre. "Bravo, mon fils !" dit une voix douce, dans son esprit. "Tu apprends vite, c'est bien." Le fauteur de troubles sourit, chercha une surface réfléchissante assez grande pour qu'il puisse s'y voir, ramassa un morceau de miroir brisé, en prenant garde à ne pas s'y couper, et plongea son regard dans son reflet. Comme il s'y attendait, son père était là, un air fier sur le visage, les bras croisés sur sa poitrine et un sourire accroché aux lèvres. Sébastien était habitué depuis quelques temps à voir le Seigneur Infernal apparaître à ses côtés, dans les miroirs, l'eau ou le verre, et à entendre sa voix. Il s'était montré à lui à ses seize ans et lui avait fait découvrir sa vraie nature et une partie de ses pouvoirs. Belial posa une main sur l'épaule de son fils et lui dit: "Bon anniversaire, Aedon. Je suis très fier de toi..." Autour d'eux, le bruit de la fusillade formait comme une musique. Avec un sourire cruel, Sébastien, le regard fiché dans celui de son père, leva les bras, puis ferma les yeux, leva les bras et se mit à imiter un chef d'orchestre, sous les rires de Belial. "Tu es vraiment incroyable, Aedon... un jour, tu seras à la tête de ce monde, j'en suis sûr..."
*21 septembre 1987, 19h, Bar "Black Nightingale", East Village, New-York City* Où donc était-il ? Et à quoi pouvait-il bien ressembler, ce cher Docteur ? Sébastien, qui depuis peu se faisait appeler Sebastian Cilian Nightingale, se le demandait bien. Le bar était bondé et il n'avait pas pu trouver la moindre photo de son mystérieux correspondant nulle part. Il décida d'aller s'asseoir au comptoir et de commander un verre de vodka, un alcool dont il raffolait depuis qu'il avait voyagé en Russie. Puis il laissa son regard dériver dans la salle. Soudain, une table de jeu attira son attention. Pas besoin d'être un démon pour comprendre que l'un des joueurs en avait assez de perdre. La colère... la frustration... des émotions tellement destructrices et si faciles à manipuler. Si amusantes, aussi. En attendant son invité, autant s'amuser un peu... Le ton monta immédiatement entre les joueurs et bientôt le premier coup de poing partit. Tout en sirotant sa vodka, Aedon observait le début de bagarre avec un regard moqueur. C'était presque trop facile. "Pathétique..." "Vous êtes plus séduisant en vrai que sur les enregistrements vidéo des caméras de surveillance ou les photos." dit une voix masculine à sa gauche. Sebastian laissa échapper un petit rire et se tourna vers la personne qui venait de parler. Il s'agissait d'un homme d'une bonne vingtaine d'années assez baraqué, aux longs cheveux bruns et aux yeux marrons. Le jeune démon s'approcha de lui, son verre à la main, sans plus se préoccuper de la rixe qui commençait pourtant à dégénérer. "Docteur Andrew Forrest, je présume ?" "Et vous, vous devez être Sebastian Nightingale ? Ou peut-être préférez vous Sébastien Rossignol ? Ou Sebastiano Usignolo ? Ou encore Sevastyan Solovyeĭ ?" Le susnommé sourit, termina son verre d'un trait, fit signe à une serveuse de lui en reservir un, et répondit: "Je vois que vous savez des choses sur moi, c'est même impressionnant. Mais je n'en attendais pas moins d'un docteur en psychologie de 23 ans. Mais dites-moi, Andrew, que me vaut l'honneur d'avoir attiré votre attention ?" À ces mots, l'humain sortit un dossier de sa sacoche et le tendit à Sebastian qui se mit à le feuilleter distraitement. Il s'agissait d'un rassemblement d'articles de journaux de plusieurs pays différents, de témoignages, de photos tirées d'enregistrements vidéos et de notes manuscrites. Les plus anciens articles remontaient au début du vingtième siècle. Dans tout ce foutoir, le démon lut plusieurs nom de villes qu'il avait traversées: Paris, Bordeaux, Rome, Londres, Amsterdam, Moscou, Liverpool, New-York, etc. Et le visage, plus ou moins net, de Sebastian apparaissait sur toutes les photos, excepté quelques-unes où son apparence était légèrement modifiée. Tous les articles évoquaient des bagarres, des émeutes, des meurtres, des suicides et toutes sortes de crimes. Et dans chacun d'eux, un de ses noms étaient cités. Aedon referma le dossier et le rendit au jeune docteur avec un sourire de façade parfaitement maîtrisé. "Tout cela est fort intéressant et il est vrai que la ressemblance est troublante, mais je ne vois pas en quoi cela me concerne. Les meurtres ont été élucidés, non ? Et cet homme n'est pas décrit comme suspect dans toutes ces histoires..." dit-il en reprenant une gorgée d'alcool russe. "Bas les masques, monsieur Nightingale ! Je suis sûr de ce que j'avance." l'interrompa le lettré en lui attrapant sèchement le bras. Aedon dégagea son bras d'un geste ample, plongea son regard dans celui de son interlocuteur, essaya, en vain, de manipuler sa colère ou quoi que ce soit d'autre, puis se fit un sourire jovial et presque condescendant et lui dit: "Le dossier que vous venez de me montrer, docteur, prouve au mieux une étrange coïncidence. Car si tous les documents que vous avez rassemblé sont authentiques, cela voudrait dire que l'homme en question a bien plus de cent ans. Ai-je réellement l'air d'un vieillard, docteur ?" "Je ne sais pas ce que vous êtes, mais je sais que vous êtes derrière tout cela. Et je sais que vous venez d'essayer de me retourner la tête, comme vous le faites tout le temps. Et je ne vous laisserai pas en paix, tant que vous ne serez pas sous les barreaux." Sebastian éclata de rire, termina sa vodka d'un trait, posa un billet pour ses consommations et sortit du bar après avoir murmuré à sa nouvelle némésis: "C'est bien joli, tout ça, très cher Docteur, mais tout cela n'a pas valeur de preuve. Passez une excellente journée !"
*5 janvier 2012, 22h34, Central Park, New-York City* Pourquoi donc était-il sorti par un temps pareil ? La neige tombait drue, le vent soufflait et il devait faire au plus moins dix degrés. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de s'aventurer hors de la douce chaleur de son manoir pour venir faire une promenade dans Central Park à une heure aussi incongrue ? Il n'en savait rien, mais le fait était qu'il était bien là, emmitouflé dans un manteau doublé, avec une écharpe de sa couleur préférée, le bleu majorelle, et des gants doublés. Il avançait dans la neige, la mine renfrognée, se demandant toujours ce qu'il faisait ici. Le jeune démon marcha une bonne heure avant d'enfin voir quelqu'un. Et cela répondit immédiatement à sa question. Son père se tenait là, superbe et digne dans son grand manteau noir, à côté d'une jolie jeune femme aux cheveux bruns légèrement bouclés, elle aussi emmitouflée dans une veste. Elle devait avoir seize ans ans à tout casser et était vraiment très mignonne. En s'approchant un peu plus, Sebastian remarqua qu'elle avait pleuré. "Père..." "Ah, te voilà, mon fils bienaimé. Ma fierté ! Comment te portes-tu ?" "Sur mes deux jambes. Peux-tu m'expliquer pourquoi tu m'as fait venir par ce temps de chien ?" Le Seigneur démon eut un grand sourire, fit signe à la jeune fille de s'approcher et répondit d'une voix douce: "Aedon, mon fils, je te présente Caeli, alias Valeria Swan, ma fille, ta soeur." Sebastian regarda la dénommée avec surprise, mais un sourire se dessina très vite sur son visage. "Ma soeur ? C'est super ! Ravi de te connaître, Valeria, tu peux m'appeler Sebastian, Seb' ou Aedon comme tu préfères." Valeria le regarda, d'abord timidement, puis elle lui sourit. Elle semblait un peu réservée, mais très sympathique. En tous cas, pour une démone. Son frère aîné alla pour lui serrer la main, mais il finit par la prendre dans ses bras. "S...Seb'. Ravie de te connaître." bafouilla-t-elle avec un sourire en posant ses mains sur le dos de son frère. "Mon fils, et si tu lui montrais un peu ton vrai visage ?" proposa le Seigneur Infernal avec un sourire. Aedon lâcha la jeune femme, recula un peu et prit sa forme démoniaque. Au départ, Valeria fut un peu surprise, mais pas du tout effrayée. Elle prit même la sienne: ses cheveux s'allongèrent un peu et prirent une couleur bleu nuit, ses yeux se cernèrent de noir et prirent la même couleur que ceux du Semeur de Trouble. Elle était vraiment magnifique. "Très impressionnant, ma chère Caeli." dit le beau jeune démon."Et quel âge as-tu ?" "16 ans. Et toi ?" "342 ans et toutes mes dents." "Je suis content de voir que vous vous entendez déjà bien. Parce que vous allez vivre ensemble, à partir de maintenant." Aedon se tourna vers Belial, l'air incrédule. Il avait bien entendu ? Le démon lui demandait... non, exigeait de lui qu'il partage son toit avec une inconnue ? Non pas que cela le dérangeât plus que de mesure, mais c'était... comment dire ?... un peu prématuré. Belial, qui semblait toujours pouvoir lire dans l'esprit de son fils- ce qui était probablement le cas-, posa une main sur l'épaule de chacun de ses enfants, se tourna vers Seb' et dit: "Mon fils, je sais que je te demande beaucoup. Mais ta soeur n'a nulle part où aller, et elle ne peut pas rentrer avec moi. Protège-la et aide-la à apprivoiser ses pouvoirs, s'il te plaît." "Avec joie, père...."
Your character
Si vous rencontrez Sebastian, vous lui donneriez le bon Dieu sans confession. De prime abord, il est très amical, drôle, un brin charmeur et à l'écoute des problèmes des autres. Il sait vraiment se faire apprécier et est d'une loyauté sans faille envers ses amis et les membres de sa famille. Il est très émotif, bien qu'en général, il sache plutôt bien le gérer. Il est assez malicieux, voire espiègle. C'est un homme passionné et passionnel qui peut parfois se montrer impulsif et capricieux. D'ailleurs, on lui reproche parfois son manque de sérieux, notamment dans sa carrière de chanteur. Mais, excepté ces quelques menus défauts, Sebastian est un homme tout à fait appréciable et fort agréable à côtoyer. Il a de fortes convictions et n'hésite pas à les défendre dans ses chansons ou dans les rôles qu'il interprête. D'après certaines personnes, il pourrait faire un très bon héros de roman. Ce qui n'est pas forcément le cas d'Aedon. Ce dernier est cruel au possible, particulièrement quand il est en colère ou quand il s'ennuie. À l'instar d'un chat, il aime jouer avec ses victimes avant de se débarasser d'elles. Il est extrêmement rancunier et un adepte raffiné de la loi du talion. Il fera tomber le couperet de la vengeance avec une lenteur calculée et une précision chirurgicale sur toute personne qui cherchera à lui faire du mal ou du tort, à lui ou à l'un de ses proches. Pourtant, il ne donne jamais la mort gratuitement. Cela lui vient de l'époque de la Grande Terreur, pendant laquelle il a contemplé trop de morts inutiles et injustes. Il a une sainte horreur qu'on lui donne des ordres, en dehors de ceux de son père qui aest le seul à qui il rend des comptes. Mais il sait se discipliner, quand un pacte ou une alliance le lie à quelqu'un. Il fait ce qui doit être fait, tant que cela ne va pas trop à l'encontre de sa mission principale ou de ses convictions.
Your super power
Aedon a été créé d'une partie de l'âme du Seigneur Infernal Belial. Ce qui fait de lui un Démon Supérieur. Et son père lui a fait don d'un pouvoir extrêmement dévastateur et discret: celui de contrôler les Humains et leurs émotions.
Métamorphose directe et indirecte: Comme tous ses frères et soeurs, le Semeur de Troubles possède le très utile pouvoir de se métamorphoser ou de transformer d'autres choses. Il peut se changer à volonté en ce qu'il veut, sa seule limite étant son imagination.Bien pratique pour échapper à ses poursuivants ou éviter d'être reconnu. Ses métamorphoses favorites sont la charmante petite fille, la femme fatale, le loup blanc, le chat noir et, bien entendu, le rossignol.
"Chant du Rossignol": Son pouvoir préféré entre tous est sans aucun doute celui qu'il a nommé affectueusement "Le Chant du Rossignol". Le jeune Démon l'a découvert le soir de la mort de sa mère, et si, en premier lieu, la puissance de ce pouvoir l'a effrayé, au fil du temps, il a fini par le trouver extrêmement utile et particulièrement jouissif à utiliser. Il lui suffit en effet, par un très léger effort de volonté, de teinter sa voix de magie démoniaque et d'énoncer un ordre ou une suggestion à la cible pour qu'elle obéisse aveuglément, sans tenir compte de quoi que ce soit d'autre. Par contre, ce pouvoir ne fonctionne pas sur les être plus puissants que lui ou ayant une forte volonté.
Manipulation des Emotions: Mais le pouvoir qui lui a valu son surnom en Enfer et celui qu'il maîtrise depuis le plus longtemps reste celui de manipuler les émotions des autres. Il possède ce pouvoir depuis ses cinq ans et s'est toujours beaucoup amusé avec lui. Au départ, il lui fallait un lien visuel pour pouvoir l'utiliser, mais aujourd'hui, il suffit qu'Aedon puisse voir une personne pour manipuler jusqu'à la petite trace d'une émotion, même refoulée. Il peut manipuler toute émotion, pour autant que la cible la ressente ne serait-ce qu'un peu. Il peut pas, pour le moment, créer d'émotion. Et, comme pour le "Chant du Rossignol", il ne peut pas contrôler les sentiments de quelqu'un doté d'une grande volonté.
And you ?
Je me nomme Valentine, j'ai bientôt 21 ans, je viens de la région de Lausanne, en Suisse, je suis co-admin de ce fofo et j'ai connu ce dernier par son fondateur, notre ami à tous, Clint Barton.
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Sebastian Nightingale *Chante, rossignol chante...*